Travail : quand l’injonction à la résilience devient un facteur d’épuisement

Juil 28, 2025 | Actualités, freelancing

Dans le monde professionnel contemporain, la résilience est érigée en vertu cardinale. Être capable de rebondir après un revers, rester engagé malgré l’adversité et faire preuve d’une endurance sans faille sont devenus des critères incontournables de reconnaissance. Mais derrière cette exigence constante se cache un risque grandissant : l’épuisement des salariés.

La résilience, une qualité devenue norme

Longtemps perçue comme une compétence individuelle précieuse, la résilience est aujourd’hui présentée comme une obligation tacite. « On attend de chacun qu’il sache se relever, coûte que coûte », explique un coach en ressources humaines. « Celui qui flanche ou ose dire qu’il est à bout est souvent perçu comme moins performant, voire comme un maillon faible. »

Dans ce contexte, l’endurance prend parfois le pas sur le bien-être. Les collaborateurs sont poussés à accumuler les efforts, à gérer la pression sans relâche et à masquer leurs vulnérabilités.

Créer des environnements plus respirables

Or, comme le rappellent plusieurs experts en management, « le courage n’est plus seulement dans l’endurance. Il réside désormais dans la capacité à construire des environnements où l’on peut respirer, parler et s’ajuster. »

Autrement dit, il ne s’agit plus seulement de glorifier la capacité individuelle à tenir, mais d’interroger les conditions de travail elles-mêmes. Les entreprises, souvent aux attentes implicites, doivent comprendre que le développement des talents passe par des espaces plus équilibrés, favorisant le dialogue, la souplesse et la prévention de l’épuisement.

Vers une culture du travail plus durable

Adopter cette approche, c’est reconnaître que la performance durable ne se mesure pas uniquement à la résistance aux difficultés, mais aussi à la qualité de l’environnement dans lequel évoluent les salariés.

Mettre fin à l’injonction permanente à la résilience, c’est permettre aux collaborateurs de conjuguer engagement professionnel et équilibre personnel.

Un défi de taille, mais indispensable, pour bâtir des organisations où la réussite collective ne se fait pas au prix de la santé individuelle.