Retour au bureau : un choix anti-écolo ?

Fév 12, 2025 | Actualités, Jurisprudence, Réussite

Depuis la crise sanitaire, le télétravail s’est imposé comme un mode d’organisation incontournable. Pourtant, la tendance s’inverse : des géants comme Amazon, Google ou Slack reviennent au 100 % présentiel, abandonnant les pratiques mises en place durant la pandémie. Mais ce choix stratégique soulève une question cruciale : quel impact sur le climat ?

 

Un retour au bureau aux conséquences écologiques contestables

En septembre 2024, Amazon a annoncé le retour obligatoire au bureau pour ses 300 000 salariés dès janvier 2025. D’autres entreprises suivent le mouvement et, en France, 83 % des dirigeants envisagent un retour total au bureau d’ici trois ans (enquête KPMG).

 

Mais cette décision fait débat. Près de 45 % des cadres se disent prêts à démissionner si le télétravail leur est retiré. En octobre, les salariés d’Ubisoft France ont même fait grève pour défendre ce droit. Au-delà des enjeux sociaux et organisationnels, le télétravail est aussi un puissant levier de réduction de l’empreinte carbone des entreprises.

 

Moins de déplacements, moins d’émissions

Les trajets domicile-travail sont une source majeure de pollution. En France, 70 % de ces déplacements se font en voiture. Selon une étude du CRÉDOC (2024), une seule journée de télétravail par semaine permet d’économiser en moyenne 4,6 kg de CO₂ par salarié.

 

Généraliser le télétravail à deux jours par semaine pourrait réduire les émissions liées aux transports de 10 %, selon le ministère de la Transition écologique. Cela s’inscrit pleinement dans les objectifs de l’Accord de Paris sur le climat.

 

Des bureaux énergivores

Les locaux professionnels consomment énormément d’énergie : éclairage, climatisation, chauffage, équipements informatiques… Une étude conjointe de l’ADEME et de l’IFPEB révèle qu’un jour de fermeture hebdomadaire des bureaux permettrait de réduire leur consommation énergétique de 20 à 30 %.

 

En optimisant l’occupation des espaces et en misant sur le coworking, les entreprises pourraient réduire leurs coûts et leur empreinte environnementale.

 

Une réduction des déchets sous-estimée

Le télétravail diminue aussi la production de déchets. Moins de repas à emporter signifie moins d’emballages. Moins de présence au bureau, c’est aussi moins d’impressions papier et une consommation réduite de fournitures et de produits de nettoyage.

 

Répondre aux critiques sur le télétravail

Malgré ces avantages, certaines idées reçues persistent.

 

« Le télétravail augmente la consommation d’énergie à domicile. »

Oui, mais chauffer un logement individuel reste moins énergivore que gérer un open space. Les entreprises peuvent aussi aider leurs salariés à adopter des pratiques plus économes en énergie.

 

« Les salariés utilisent toujours leur voiture pour d’autres déplacements. »

Certes, mais ces trajets sont souvent plus courts et mieux répartis. Encourager les mobilités douces (primes pour vélos électriques, covoiturage) peut limiter l’impact.

 

« Le télétravail isole et nuit à la productivité. »

Les études montrent que, bien encadré, il favorise l’autonomie et réduit le stress. Des outils adaptés et des moments de socialisation (séminaires hybrides, rituels d’équipe) permettent de maintenir la cohésion.

 

Télétravail et RSE : un levier stratégique

Intégrer le télétravail dans la politique de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) est un choix gagnant. Cela répond aux attentes des salariés tout en réduisant l’empreinte carbone et en optimisant les coûts.

 

Actions concrètes à mettre en place :

✔ Instaurer des journées de fermeture des bureaux pour limiter la consommation énergétique.

✔ Encourager la mobilité durable avec des aides financières.

✔ Sensibiliser les collaborateurs aux bonnes pratiques écoresponsables, y compris en télétravail.

 

Loin d’être une simple question de confort, le télétravail est un enjeu stratégique pour l’avenir du travail et la transition écologique. Plutôt que d’imposer un retour au bureau, les entreprises ont une opportunité unique d’innover et de concilier performance et durabilité.

 

Cette version est plus dynamique, plus concise et met davantage en valeur l’angle écologique du sujet. Qu’en pensez-vous ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Rechercher