Régime fiscal du salarié porté : comprendre ses bulletins de paie

Juil 22, 2025 | Actualités, freelancing

Le portage salarial, en plein essor depuis plusieurs années, séduit de nombreux professionnels à la recherche de flexibilité, sans pour autant renoncer à la sécurité du statut salarié. Pourtant, lorsque les premières fiches de paie arrivent, de nombreuses questions surgissent. Quels sont les éléments à comprendre dans la rémunération ? Quelle fiscalité s’applique ? Décryptage d’un bulletin de paie en portage salarial.

Le principe : un salarié comme les autres… ou presque

Le salarié porté bénéficie d’un contrat de travail avec une société de portage. Cette dernière facture les prestations au client et reverse une partie de cette somme au salarié porté sous forme de salaire, après déduction des frais de gestion et des cotisations sociales.

Trois éléments structurent sa fiche de paie :

    Le chiffre d’affaires HT généré : c’est le montant facturé au client final.

    Les frais de gestion : prélevés par la société de portage (environ 5 à 10 %), ils couvrent l’administration du contrat, la facturation et l’accompagnement.

    Le salaire net perçu : c’est ce qu’il reste après déductions sociales et fiscales.

Zoom sur la fiscalité

Le salarié porté est soumis à la même fiscalité que tout salarié classique, notamment via le prélèvement à la source. Il cotise donc à :

    L’assurance maladie,

    L’assurance retraite (de base et complémentaire),

    L’assurance chômage (sous conditions),

    La CSG/CRDS,

    La retraite complémentaire (AGIRC-ARRCO),

    La formation professionnelle.

Bon à savoir :

    Le salarié porté ne facture pas de TVA : c’est la société de portage qui gère cette dimension.

    Il bénéficie d’un net imposable clairement indiqué sur sa fiche de paie, base pour la déclaration de revenus.

    Il peut déduire certains frais professionnels selon les modalités définies avec l’entreprise de portage (repas, déplacements, télétravail…).

Distinguer salaire brut, net et net à payer

Un point de confusion fréquent réside dans les différents montants affichés :

    Le brut correspond au montant soumis aux cotisations sociales.

    Le net imposable est le montant déclaré aux impôts.

    Le net à payer avant impôt est ce que perçoit réellement le salarié, avant déduction du prélèvement à la source.

    Le net à payer après impôt est la somme finale versée sur le compte bancaire.

Quels avantages fiscaux pour le salarié porté ?

Le portage salarial permet d’accéder à des avantages équivalents à ceux du salariat, notamment :

    Crédit d’impôt pour la formation,

    Mutuelle collective,

    Droit aux allocations chômage (sous conditions),

    Validation des trimestres de retraite.

Enfin, contrairement à l’auto-entrepreneur, le salarié porté n’a pas à se charger de déclarations fiscales ou sociales mensuelles, simplifiant largement sa gestion administrative.

Conclusion

Comprendre son bulletin de paie en portage salarial, c’est aussi mieux piloter son activité et anticiper sa fiscalité. Ce statut hybride combine autonomie professionnelle et protection sociale, tout en offrant une lisibilité claire sur la rémunération.