L’évolution législative du portage salarial en 2025

Juil 22, 2025 | Actualités, freelancing

En 2025, le portage salarial confirme sa place comme une forme d’emploi à part entière, bénéficiant d’un encadrement renforcé et d’une reconnaissance croissante dans le paysage du travail indépendant. Cette évolution s’inscrit dans un contexte où les frontières entre salariat et entrepreneuriat continuent de s’estomper, poussant les pouvoirs publics à adapter le cadre législatif à cette réalité hybride.

Un statut consolidé par la loi

Né dans les années 1990 et structuré juridiquement à partir de 2008, le portage salarial a franchi une nouvelle étape en 2025 avec des ajustements législatifs qui visent à sécuriser davantage les droits des salariés portés tout en clarifiant les obligations des entreprises de portage.

Ces évolutions récentes concernent notamment :

    Une meilleure harmonisation des cotisations sociales, permettant aux salariés portés de bénéficier d’une couverture sociale équivalente à celle des autres salariés, y compris sur les volets retraite complémentaire et prévoyance ;

    L’introduction d’un cadre spécifique pour les activités en télétravail, très répandues dans le portage, avec la possibilité de contractualiser certaines modalités (lieu, horaires, frais professionnels) directement dans la convention de portage ;

    Un renforcement des dispositifs de formation, en lien avec les OPCO, permettant une meilleure montée en compétences des professionnels en portage, considérés comme des actifs à part entière dans les stratégies RH des entreprises clientes.

Le rôle clé de la convention collective

La convention collective du portage salarial, signée en 2017, reste la pierre angulaire du dispositif. En 2025, elle a fait l’objet d’une révision pour intégrer :

    Des dispositions relatives à la transition écologique (mobilité durable, numérique responsable),

    Un droit renforcé à l’accompagnement professionnel pour les jeunes entrants et les seniors en reconversion,

    La mise en œuvre de chartes d’éthique commerciale entre salariés portés, sociétés de portage et entreprises clientes.

Ces évolutions témoignent de la volonté des partenaires sociaux de faire du portage un modèle d’emploi durable, à la fois souple et protecteur.

Une attractivité renforcée face à l’instabilité des autres statuts

Alors que la réforme du seuil unique de TVA met en difficulté de nombreux micro-entrepreneurs, le portage salarial apparaît comme une alternative plus stable et plus lisible. Son régime social sécurisé, sa compatibilité avec des projets variés (freelance, missions ponctuelles, temps partagé) et son accessibilité sans création d’entreprise en font une solution séduisante pour les actifs à la recherche d’autonomie sans précarité.

Vers un modèle européen ?

Enfin, 2025 marque également l’ouverture de discussions à l’échelle européenne pour favoriser l’interopérabilité du portage salarial dans l’UE. Des réflexions sont en cours pour créer un label européen du portage, garantissant une base commune de droits aux travailleurs mobiles, tout en respectant les spécificités nationales.

Le portage salarial s’affirme en 2025 comme une réponse moderne aux transformations du monde du travail. Ni totalement salarié, ni totalement indépendant, ce statut hybride séduit de plus en plus de professionnels à la recherche de flexibilité et de sécurité.