Les travailleurs indépendants à travers le monde

Août 11, 2025 | Actualités, freelancing

Les travailleurs indépendants font désormais partie intégrante du paysage professionnel. En France, ils sont aujourd’hui plus de 4 millions, reflet d’une tendance mondiale dans un univers du travail en pleine mutation. Derrière cette dynamique, se cache toutefois une grande diversité de situations selon les pays et les cultures. Cadres en Mission vous propose ici un panorama du travail indépendant et des différences culturelles qui l’entourent.

Qu’entend-on par « travailleur indépendant » ?

Être travailleur indépendant, c’est exercer une activité professionnelle sans lien de subordination avec un employeur via un contrat de travail.
Cela recouvre une multitude de professions : agriculteurs, médecins libéraux, intermittents du spectacle, artisans, chauffeurs de taxi, consultants en informatique, etc.

En France, le terme freelance est couramment employé, notamment pour désigner les professionnels qui proposent leurs services aux entreprises.
On distingue généralement deux profils :

  1. Les prestataires intellectuels : experts métiers (RH, paie, communication, commerce, etc.) qui choisissent ce statut pour gagner en liberté, autonomie et flexibilité. Ils appartiennent à la talent economy ou « économie des cols blancs ».

  2. Les prestataires manuels ou opérationnels : travailleurs dont l’activité est souvent dictée par le marché, comme les chauffeurs VTC ou les livreurs à vélo. Ils sont associés à la gig economy, ou « économie des petits boulots ».

Le travail indépendant dans le monde

Selon la Banque mondiale et l’Organisation internationale du travail (OIT), il existe une corrélation inverse entre la richesse d’un pays et le taux de travailleurs indépendants :

  • Dans les pays à faible revenu, 80,3 % des actifs travaillent à leur compte, souvent dans l’économie informelle et dans des activités de subsistance (artisanat, agriculture).

  • Dans les pays à haut revenu, ce taux tombe à 12,2 %, le travail indépendant étant plus souvent un choix volontaire.

Perceptions et réalités selon les régions

Amérique du Nord

Aux États-Unis, le travail indépendant est synonyme de réussite et d’esprit d’entreprise, en écho au célèbre American Dream.
La tolérance à l’échec est plus forte qu’en France : un revers est souvent vu comme une étape d’apprentissage.
Comme le disait Winston Churchill :

« Le succès, c’est d’aller d’échec en échec sans perdre son enthousiasme. »

Europe

Au Royaume-Uni et dans les pays scandinaves, le freelancing bénéficie d’une image positive.
Dans le sud de l’Europe, il est parfois perçu comme une solution de repli face au chômage, avec une protection sociale souvent moindre qu’un CDI. Toutefois, les mentalités évoluent et la reconnaissance des indépendants progresse.

Afrique

Le travail indépendant est très répandu mais majoritairement informel, motivé par la nécessité plutôt que par choix. On observe cependant l’émergence d’entrepreneurs cherchant à développer leurs compétences et leur expertise.

Amérique latine

L’image du freelance varie selon les pays. Au Brésil, par exemple, il est valorisé dans la création artistique et les nouvelles technologies. Les réglementations et régimes fiscaux étant très disparates, les conditions d’exercice sont inégales.

Asie

Longtemps perçu comme un signe d’instabilité, le travail indépendant gagne en attractivité dans les économies en forte croissance comme l’Inde ou la Chine. L’essor des start-ups et de l’innovation y renforce la valorisation des compétences techniques.

Les facteurs qui influencent la perception

Trois grands éléments jouent un rôle clé :

  1. Systèmes juridiques et fiscaux :

    • Dans certains pays comme Hong Kong ou les Émirats arabes unis, la fiscalité encourage l’entrepreneuriat.

    • Au Canada, la protection sociale universelle sécurise les freelances.

    • Aux États-Unis, la flexibilité du marché du travail facilite les transitions.

  2. Cultures d’entreprise :

    • Aux États-Unis, la mobilité professionnelle est normale.

    • Au Japon, la stabilité et l’ancienneté priment.

    • Aux Pays-Bas, on valorise l’autonomie ; en Chine ou en Inde, la hiérarchie est plus marquée.

  3. Valeurs sociales :

    • Dans les cultures individualistes (États-Unis, Europe de l’Ouest), l’indépendance et l’autonomie sont prisées.

    • Dans les cultures collectivistes (Chine, Japon), la stabilité et la protection sociale sont prioritaires.

Le portage salarial international avec Cadres en Mission

Pour répondre aux craintes liées à la précarité du statut d’indépendant, le portage salarial offre une alternative sécurisante : bénéficier de la protection sociale des salariés tout en conservant son autonomie.
Avantages :

  • Exercer à l’étranger sans créer d’entreprise.

  • Protection sociale « à la française ».

  • Salaire mensuel garanti.

  • Gestion administrative déléguée.

  • Services complémentaires : accompagnement personnalisé, conseils financiers, assurance RC professionnelle à l’étranger.