Après l’euphorie collective des Jeux olympiques de Paris 2024, la réalité a repris ses droits. Depuis son village du Perche, le journaliste et écrivain observe la montée des inquiétudes : crises budgétaires, tensions climatiques, instabilité internationale… Autant de secousses qui nourrissent un climat d’incertitude.
À Tourouvre-au-Perche, les gérants du restaurant L’Hôtel de France, Frédéric et Carine Brindjonc, entourés de leur fils, incarnent cette France qui résiste mais se questionne. Derrière les sourires, une même interrogation : l’avenir sera-t-il marqué par l’espoir ou par les restrictions ?
« On a repris les mêmes et on a recommencé », dit-on souvent. Mais cette année, quelque chose a changé. Comme dans le jeu des sept différences qui émerveillait notre enfance, des écarts subtils transforment l’image d’ensemble.
L’été 2025 apparaît ainsi comme la réplique imparfaite du précédent, lequel s’était déjà inscrit dans la lignée des grands millésimes français, comparable toutes proportions gardées aux événements fondateurs de l’Histoire nationale, à commencer par le baptême de Clovis.
Pourtant, les héros sportifs de 2024 ont bel et bien répondu présent.
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Tadej Pogacar, vainqueur du Tour de France pour la quatrième fois, a ajouté à son palmarès une pointe de panache sur les pavés de Montmartre, comme pour répondre à ceux qui le qualifiaient de coureur « comptable ».
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Léon Marchand, prodige de la natation, a battu le record du monde du 200 mètres quatre nages lors des championnats du monde de Singapour, portant à sept son nombre impressionnant de titres mondiaux.
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Pauline Ferrand-Prévot, déjà auréolée de son titre olympique en VTT cross-country, a confirmé sa suprématie en remportant la Grande Boucle féminine.
Ainsi, l’année 2025 hésite entre triomphes sportifs et tensions sociales, entre éclats de fierté et menaces de fracture. Une France partagée, suspendue entre l’élan de ses victoires et le poids de ses inquiétudes.