Après une baisse de 0,3 % enregistrée en mai, le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A (sans aucune activité) repart à la hausse au deuxième trimestre 2025. Cette évolution concerne un peu plus de 3,2 millions de personnes. Selon les données publiées par le ministère du Travail et relayées par Ouest-France, la hausse, corrigée des différents effets statistiques et hors Mayotte, est évaluée à 0,2 %. Pourtant, le nombre brut d’inscrits en catégorie A a reculé de 5,7 %, pour atteindre 3,2 millions, notamment grâce à la mise en œuvre de la loi « plein emploi », aux nouvelles modalités d’actualisation et au renforcement des sanctions.
Mais après neutralisation de ces effets, la tendance révèle un léger rebond du chômage, mieux à même de refléter « la situation conjoncturelle du marché du travail », précise la Dares, le service statistique du ministère.
En élargissant l’analyse aux catégories A, B et C (y compris les demandeurs en activité réduite), la hausse atteint 0,9 % au deuxième trimestre, alors que les chiffres bruts affichent une baisse de 2,2 %, pour un total de 5,6 millions d’inscrits.
Des chiffres influencés par la loi « plein emploi »
Depuis janvier, l’inscription automatique des bénéficiaires du RSA, instaurée par la loi « plein emploi », a fortement modifié la lecture des statistiques de France Travail.
À cela s’ajoutent les changements récents dans les règles d’actualisation dont une procédure simplifiée pour certains nouveaux inscrits ainsi que l’application, depuis juin, d’un décret instaurant un nouveau régime de sanctions en cas de manquements.
Alors qu’une nouvelle réforme de l’assurance chômage se profile, le gouvernement insiste sur son objectif : « favoriser le retour rapide à l’emploi », tout en répondant au paradoxe persistant d’un grand nombre de postes demeurant non pourvus.