Après le Maroc et la Guinée, Société Générale poursuit son retrait en Afrique en signant un accord pour céder sa filiale en Mauritanie. Cette fois, l’acquéreur est un tandem composé d’Enko Capital et d’Oronte, selon un communiqué officiel publié par les deux parties.
Un nouvel acquéreur après un veto passé
Depuis plusieurs années, la banque cherchait à se désengager de cette filiale. En 2023, un accord avait été trouvé avec Coris Bank (Burkina Faso), mais le gouvernement mauritanien avait opposé son veto. Cette fois-ci, le consortium Enko-Oronte semble avoir les faveurs des autorités de Nouakchott, bien que la transaction reste conditionnée à l’approbation des régulateurs financiers.
Un tandem d’experts financiers
Le consortium réunit deux acteurs majeurs :
Enko Capital, dirigé par les frères Alain et Cyrille Nkontchou, est une société d’investissement spécialisée dans les marchés africains, avec plus d’un milliard de dollars sous gestion.
Oronte, représenté par Eric-Bastien Ballouhey, est un acteur bien connu en Mauritanie. Ballouhey, président du conseil d’administration de Société Générale Mauritanie depuis 2007, est également fondateur des Grands Moulins de Mauritanie.
Objectifs ambitieux pour la reprise
Les repreneurs ont affiché leurs ambitions : diversifier l’offre bancaire, améliorer la gouvernance et soutenir des secteurs stratégiques comme le gaz, les mines, l’agriculture et la pêche. Selon eux, ces initiatives visent à renforcer la contribution de la banque au développement économique de la Mauritanie.
La finalisation de la transaction dépend désormais de l’approbation des autorités financières, mais cet accord pourrait marquer une étape clé pour le redéploiement de Société Générale sur le continent.