La santé mentale des salariés s’impose comme une priorité en 2025. Face à la hausse du stress, de l’anxiété et du mal-être, le Gouvernement a désigné la santé mentale comme Grande Cause Nationale de l’année. Une décision qui reflète une réalité préoccupante : selon le baromètre Qualisocial-Ipsos, un salarié sur quatre se dit en mauvaise santé mentale.
Des conditions de travail sous pression
Cette détresse psychologique touche toutes les catégories de travailleurs, en particulier les jeunes femmes, les salariés à temps partiel, les familles monoparentales et les personnes souffrant de maladies chroniques. Les métiers en contact direct avec le public – enseignement, administration, services à la personne – sont particulièrement exposés.
Un impact direct sur la performance
La santé mentale ne relève pas uniquement du bien-être individuel : elle influence fortement la productivité. Les salariés en difficulté mentale :
Ont 2,4 fois plus de mal à se concentrer ;
Voient leur énergie professionnelle diminuer de 55 % ;
Sont 40 % moins engagés dans leur travail.
Résultat : baisse de motivation, hausse des erreurs, absentéisme, désengagement… Des effets lourds, à la fois humains et économiques.
Une prévention encore trop marginale
Moins d’un salarié sur quatre bénéficie d’un plan de prévention adapté, et 36 % n’ont accès à aucune action. Pourtant, une prévention efficace repose sur trois niveaux :
Prévention primaire : identifier et réduire les risques en amont ;
Prévention secondaire : former, informer et sensibiliser ;
Prévention tertiaire : accompagner les salariés en souffrance.
La QVCT : une attente forte et un levier de performance
Pour 91 % des salariés, la Qualité de Vie et des Conditions de Travail (QVCT) est un enjeu central. Les attentes se concentrent sur :
La sécurité mentale et physique,
Des relations humaines de qualité,
Une organisation du travail plus flexible.
Les entreprises qui investissent dans ces domaines constatent une hausse de l’engagement et de la satisfaction de leurs équipes.
5 leviers pour améliorer la santé mentale au travail
Diagnostiquer régulièrement : baromètres internes, sondages anonymes, entretiens.
Déployer une stratégie de prévention globale : soutien psychologique, sensibilisation.
Former les managers : détection du mal-être, posture bienveillante.
Adapter l’organisation du travail : télétravail, horaires souples, répartition équilibrée.
Impliquer les salariés : dialogue social, participation aux décisions.
Un impératif pour l’avenir du travail
Prendre soin de la santé mentale des salariés, c’est préserver la solidité des organisations, renforcer leur attractivité et construire un monde du travail plus humain et plus durable.
