Retraites : qui perd le plus selon le ministère du Travail ?

Juil 31, 2025 | Actualités, freelancing

Une récente étude de la Dares, organisme rattaché au ministère du Travail, met en lumière les conséquences de la réforme des retraites sur l’emploi des seniors. Verdict : une génération en particulier apparaît comme la grande perdante.

 

Un taux d’emploi des seniors en hausse… mais encore insuffisant

Selon l’étude publiée mercredi 23 juillet, le taux d’emploi des 55-64 ans a atteint son plus haut niveau depuis 1975. « Le taux d’emploi des seniors continue d’augmenter », souligne le rapport.

 

Pour autant, la situation reste contrastée : seuls 60,4 % des personnes de cette tranche d’âge occupent actuellement un poste, contre 83 % chez les 25-49 ans. Concrètement, 4 seniors sur 10 étaient encore sans emploi en 2024.

 

La génération 1962, principale victime

La réforme des retraites de 2023, qui a repoussé l’âge légal de départ de 60 à 62 ans pour les personnes nées après le 1er septembre 1961, a particulièrement pénalisé la génération 1962.

 

Première contrainte à devoir travailler deux années supplémentaires, cette classe d’âge se retrouve piégée :

 

certains conservent un emploi et prolongent leur activité ;

 

d’autres, en revanche, ne peuvent ni partir à la retraite ni retrouver un poste.

 

Résultat : un nombre croissant de seniors se retrouvent « coincés » entre chômage et retraite retardée.

 

Un plan gouvernemental pour limiter la casse

Pour tenter de répondre à cette impasse, le gouvernement a annoncé la mise en œuvre d’un plan d’action pour l’emploi des salariés expérimentés, fruit d’un accord national interprofessionnel (ANI) signé avec les partenaires sociaux en novembre dernier.

 

Ce plan, qui sera soumis au vote de l’Assemblée nationale à la rentrée, vise à renforcer l’accompagnement des seniors, améliorer leur employabilité et favoriser leur maintien dans l’emploi.