Le Kenya attire de plus en plus d’entreprises françaises

Vendredi 22 novembre 2024, Nairobi a accueilli l’événement Inspire & Connect, organisé par Bpifrance, la Banque publique d’investissement française. Cette rencontre a réuni plusieurs centaines d’investisseurs et décideurs économiques africains et français, avec pour ambition de stimuler les partenariats entre entrepreneurs et d’encourager les entreprises françaises à s’implanter en Afrique de l’Est.

Une plateforme d’échanges pour développer des opportunités

Au programme de la journée : panels de discussion, ateliers thématiques et réseautage. Une délégation de huit entreprises françaises s’est rendue au Kenya, dont Matières, spécialisée dans la fabrication de ponts modulaires métalliques. Déjà active en Afrique de l’Ouest et Centrale, l’entreprise espère s’étendre à l’Afrique de l’Est. Vincent Lerond, son responsable de secteur, souligne l’enjeu :
« Nous souhaitons collaborer avec les autorités kényanes sur des projets structurants, comme la construction de plusieurs ponts. Le Kenya est une porte d’entrée stratégique pour accéder à des marchés comme la Tanzanie ou l’Ouganda. »

Une présence française croissante au Kenya

L’intérêt de la France pour le Kenya ne cesse de croître. En 2020, le président Emmanuel Macron avait encouragé les entreprises françaises à investir dans ce pays. Depuis, leur nombre est passé de 35 en 2012 à 140 aujourd’hui, opérant dans des secteurs variés tels que l’énergie, la grande distribution et l’agriculture.

Pour Yves Battesti, responsable Afrique de l’Est chez Bpifrance, l’Afrique de l’Est offre des opportunités souvent méconnues :
« Les entreprises françaises ont historiquement favorisé l’Afrique de l’Ouest, en raison de la proximité linguistique et monétaire. Pourtant, l’Afrique de l’Est présente une profondeur de marché remarquable, avec des taux de croissance supérieurs à ceux de l’ensemble de l’Afrique subsaharienne. »

Soutenir l’industrialisation locale

L’événement a également mis en avant les perspectives pour les industries locales. James Mwangi, directeur général de la banque kényane Equity Bank, a souligné l’importance de transformer les matières premières africaines sur place :
« Depuis 60 ans, l’Afrique exporte essentiellement des matières brutes. Pourquoi ne pas utiliser la technologie, les connaissances et les capitaux français pour ajouter de la valeur à nos produits, qu’il s’agisse de thé, de café ou de cacao ? »

Un partenariat pour le cofinancement

Pour concrétiser ces ambitions, un protocole d’accord a été signé entre Bpifrance et Equity Bank. Ce partenariat vise à cofinancer des projets entre entreprises françaises et kényanes, renforçant ainsi la coopération économique et ouvrant la voie à une collaboration durable entre les deux pays.

Avec cet événement, Bpifrance confirme sa volonté de faire de l’Afrique de l’Est un pôle stratégique pour les entreprises françaises, tout en soutenant le développement économique local.