Carrières féminines : des métiers à haut revenu

Juil 31, 2025 | Actualités, freelancing

Briser les plafonds salariaux exige persévérance, réseau et stratégie. Si les statistiques laissent entrevoir des progrès, l’écart de rémunération entre hommes et femmes demeure une réalité : en 2025, il atteint encore 22 % dans le secteur privé, selon l’INSEE. Ce fossé continue de peser sur le pouvoir d’achat féminin, même si les aspirations à l’égalité professionnelle se font plus pressantes.

Pourtant, les opportunités existent. Les femmes qui conjuguent expertise technique, assurance et capacité d’innovation trouvent aujourd’hui leur place dans des secteurs en forte tension. De la cybersécurité aux énergies renouvelables, en passant par la finance et l’entrepreneuriat, elles décrochent des primes records et s’imposent dans des environnements longtemps dominés par les hommes.

Panorama : l’écart salarial, un combat toujours d’actualité

L’écart de 22 % observé en 2025 ne s’explique pas uniquement par les différences de poste. Une part tient encore à la discrimination directe lors des embauches ou des promotions. À cela s’ajoutent la ségrégation professionnelle et le recours fréquent au temps partiel subi, notamment dans les métiers du care, qui réduisent mécaniquement les revenus annuels.

La bataille pour l’égalité réelle se joue donc autant dans les pratiques de management que dans la culture d’entreprise.

Technologie et numérique : des secteurs en plein essor

La French Tech multiplie les initiatives pour attirer les talents féminins, dans un contexte de pénurie grandissante. Les compétences digitales offrent un passeport rapide vers des postes à responsabilités, particulièrement dans :

la cybersécurité orientée cloud ;

la data science appliquée à la santé ;

le design d’interface inclusive ;

la blockchain et le Web3.

Une développeuse sur trois décroche aujourd’hui un emploi avant même la fin de sa formation. Grâce aux incubateurs et au télétravail flexible, de nombreuses femmes accèdent à ces carrières porteuses.

Ingénierie et innovation : des carrières d’avenir

Avec un taux de chômage inférieur à 2 %, les diplômées des écoles d’ingénieurs s’insèrent quasi automatiquement. Qu’il s’agisse d’optimisation énergétique, de robotique ou d’aéronautique, les projets sont variés et valorisés. Le plan France 2030 booste particulièrement l’ingénierie verte.

Spécialité % de femmes (2024) Salaire brut médian (€) Taux d’embauche à 6 mois

Ingénierie cybersécurité 19 % 62 320 99 %

Ingénierie IA 24 % 55 500 99 %

Ingénierie énergies renouvelables 30 % 48 900 97 %

Finance et gestion : des revenus parmi les plus élevés

Dans la haute finance, les salaires dépassent 48 000 € dès cinq années d’expérience. Les postes en audit, contrôle de gestion ou expertise comptable offrent des perspectives rapides d’évolution. Les femmes encore minoritaires dans ces fonctions disposent d’un fort levier de négociation, notamment via primes et stock-options.

Un passage de contrôleur senior à responsable consolidation dans une grande entreprise peut générer un saut salarial moyen de 12 %.

Management et leadership : briser le plafond de verre

Un MBA ou une grande école ouvre souvent les portes des postes stratégiques. Les entreprises cotées, soumises à la loi Rixain (30 % de dirigeantes en 2027), renforcent activement la mixité.

Fonction Part de femmes (2024) Salaire médian annuel Évolution sur 5 ans

Directrice financière 28 % 83 000 € +12 %

Directrice générale adjointe 18 % 125 000 € +9 %

CEO 9 % 178 000 € +11 %

Sans diplôme : miser sur le savoir-faire

Des métiers rémunérateurs restent accessibles sans diplôme, à condition d’exceller dans la relation client ou la vente. L’immobilier, le commerce digital de niche, les micro-franchises alimentaires ou le métier d’hôtesse de l’air long-courrier offrent des revenus confortables, souvent boostés par des commissions et primes.

À 40 ans, réussir sa reconversion

Un bilan de compétences, complété par des formations courtes via le CPF, permet de transformer son expérience en diplôme reconnu. La validation des acquis renforce la crédibilité et ouvre la voie à des salaires alignés sur les nouvelles responsabilités.

Entrepreneuriat féminin : tracer sa propre voie

Créer son entreprise permet de contourner le plafond de verre. Entre financement participatif, incubateurs et dispositifs publics comme Bpifrance, les options ne manquent pas. Les projets alliant numérique et impact territorial comme les applis anti-gaspillage ou les ateliers d’économie circulaire séduisent investisseurs et clients, avec des marges supérieures à la moyenne.

Lever des fonds : la nouvelle donne

Les levées de fonds se multiplient : entre 600 000 € et 3 M€ pour les tickets seed en 2025. Des succès comme Hélène Huby (150 M€ pour The Exploration Company) ou Camille Morvan (3,5 M€ pour Goshaba) prouvent que le leadership féminin convainc désormais les investisseurs.

En résumé : l’égalité salariale reste un combat, mais les opportunités se multiplient. Les femmes qui osent les secteurs porteurs numérique, ingénierie, finance ou entrepreneuriat construisent des carrières à haut revenu et redessinent les contours du marché du travail.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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