De nombreux Français ont passé tout ou partie de leur carrière professionnelle en Suisse. Ces derniers bénéficient ainsi d’un système de retraite réputé pour sa solidité, reposant sur trois piliers complémentaires. Mais concrètement, à combien s’élève la pension au moment de la retraite ?
Un système en trois piliers : fondement de la retraite suisse
- L’Assurance Vieillesse et Survivants (AVS)
L’AVS constitue le socle du système. Elle assure une couverture des besoins essentiels – logement, alimentation, soins de santé – grâce à un financement partagé entre employeur et salarié (8,7 % du salaire brut). Pour prétendre à une rente complète, il faut avoir cotisé durant 44 années, dès l’âge de 20 ans. En 2025, la rente mensuelle varie entre 1 260 CHF et 2 520 CHF.
- La Prévoyance Professionnelle (LPP)
Complémentaire à l’AVS, la LPP vise à maintenir le niveau de vie antérieur. Obligatoire dès un revenu annuel de 22 680 CHF, elle repose sur un système de capitalisation via des caisses de pension. À 65 ans, l’épargne constituée peut aller de 250 000 à 500 000 CHF, selon le parcours professionnel. L’ensemble AVS + LPP permet généralement un taux de remplacement avoisinant les 60 % du dernier salaire.
- La Prévoyance Individuelle (Pilier 3a)
Facultatif mais fiscalement avantageux, le pilier 3a permet aux assurés d’épargner volontairement en vue de leur retraite. En 2025, le plafond annuel est fixé à 7 258 CHF pour les affiliés à une caisse de pension. Cet effort d’épargne peut générer, en moyenne, un complément de 1 100 CHF par mois au moment de la retraite.
Une coordination franco-suisse avantageuse
Grâce aux accords bilatéraux entre la France et la Suisse, les périodes de cotisation effectuées dans les deux pays sont prises en compte. Chaque État verse une pension proportionnelle à la durée d’activité sur son territoire, ce qui sécurise le parcours des frontaliers ou des expatriés.