Dans sa quête du plein emploi, le gouvernement multiplie les initiatives pour encourager le retour à l’emploi des bénéficiaires de prestations sociales. Parmi ces mesures, la suppression de l’Allocation spécifique de solidarité (ASS) au profit du RSA est à l’étude. Si cette réforme permettrait de réduire les dépenses publiques, elle risque toutefois de pénaliser les demandeurs d’emploi, en particulier les seniors, souvent confrontés à des discriminations sur le marché du travail.
Seniors : les premiers touchés par la suppression de l’ASS
D’après la DREES, 57 % des allocataires de l’ASS sont des demandeurs d’emploi de plus de 50 ans ayant épuisé leurs droits à l’assurance chômage. La suppression de cette aide affecterait donc fortement cette catégorie de population, qui éprouve souvent des difficultés à retrouver un emploi adapté à leur profil.
En réponse, plusieurs élus parlementaires réclament un arbitrage pour instaurer des compensations en faveur des anciens bénéficiaires de l’ASS. Cette prestation permettait, entre autres, de valider des trimestres de retraite et d’accumuler des points de retraite complémentaire, avantages que le RSA ne propose pas.
Le portage salarial, une alternative pour les chômeurs en fin de carrière
Pour les demandeurs d’emploi en fin de carrière, possédant une solide expertise dans leur domaine, le portage salarial s’impose comme une option intéressante. Ce statut permet de combiner les avantages du salariat classique (protection sociale, droits à la retraite, etc.) avec la flexibilité d’une activité indépendante. De plus, il n’exige pas la création d’une entreprise individuelle, puisque le professionnel est lié à une société de portage par un contrat de travail.
Cumul du RSA et du portage salarial
Le RSA, destiné aux personnes avec une activité réduite ou occasionnelle, est entièrement cumulable avec les revenus issus du portage salarial durant les trois premiers mois d’activité. Passé ce délai, le montant du RSA est ajusté en fonction des revenus du foyer. Cependant, le bénéficiaire doit déclarer ses ressources chaque trimestre. Si ces dernières excèdent le plafond fixé pour le ménage, il perdra son éligibilité à l’allocation.