L’équilibre vie-travail, nouvelle priorité des employés

Depuis la pandémie de Covid-19, les priorités des employés ont profondément évolué. L’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle s’impose désormais comme un facteur déterminant, surpassant même la rémunération. Cette quête d’harmonie, particulièrement prégnante chez les jeunes générations, redéfinit les attentes envers les employeurs. Télétravail, flexibilité et reconnaissance deviennent essentiels pour attirer et retenir les talents.

 

L’équilibre vie-travail : une priorité devant le salaire

Longtemps perçu comme le principal moteur de la motivation au travail, le salaire ne suffit plus à engager les employés. Aujourd’hui, c’est l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle qui prime. Selon l’enquête Workmonitor 2025: A New Workplace Baseline, 83 % des 26 000 salariés interrogés estiment cet équilibre essentiel dans le choix ou le maintien d’un emploi, contre 82 % pour le salaire. Cette tendance marque une rupture historique, comme le souligne Sander van ‘t Noordende, PDG de Randstad :

 

« Pour la première fois en 22 ans, l’équilibre entre les vies professionnelle et privée dépasse la rémunération en tant que principal facteur de motivation. »

 

Les jeunes générations sont particulièrement sensibles à cette évolution. Chez les travailleurs de la génération Z, 74 % considèrent cet équilibre comme prioritaire, contre 68 % pour la rémunération. En revanche, les baby-boomers, proches de la retraite, continuent de privilégier le revenu.

 

Une flexibilité accrue dans le monde du travail

Cinq ans après la crise sanitaire, la flexibilité au travail s’est imposée comme une norme. Si le télétravail reste un acquis social pour beaucoup, les attentes vont désormais au-delà. Les résultats de l’enquête montrent une progression significative des formes de flexibilité :

 

Lieu de travail : 60 % des salariés peuvent désormais choisir où travailler, contre 51 % en 2024.

Horaires : 65 % adaptent leurs horaires à leurs besoins, contre 57 % l’année précédente.

Charge de travail : 64 % déclarent pouvoir moduler leur intensité de travail, une hausse notable par rapport à 2024 (54 %).

Cette liberté accrue répond à un besoin de concilier responsabilités professionnelles et personnelles, tout en améliorant le bien-être global des employés.

 

Un besoin d’appartenance et de reconnaissance

Au-delà de la flexibilité, les employés recherchent un sentiment d’appartenance. Selon Randstad, 83 % des salariés souhaitent travailler dans un environnement où ils peuvent tisser des liens et s’intégrer à une communauté. Ce besoin est devenu crucial, au point que 55 % des répondants se disent prêts à démissionner si cette attente n’est pas satisfaite, contre 37 % en 2023.

 

En parallèle, d’autres priorités émergent, telles que :

 

Des congés annuels suffisants (77 % des salariés).

Une couverture santé adéquate (74 %).

Une reconnaissance et une valorisation au travail (69 %).

Des défis pour les employeurs face à des attentes renouvelées

Ces transformations posent des défis majeurs aux entreprises. Dans un contexte économique incertain, elles doivent répondre à des attentes multiples pour rester compétitives : offrir un cadre de travail flexible, garantir un équilibre vie-travail satisfaisant, tout en cultivant un environnement inclusif et stimulant.

 

Les employeurs qui négligent ces évolutions risquent de perdre leurs talents, particulièrement parmi les jeunes générations pour lesquelles ces critères sont désormais incontournables. Cette révolution silencieuse redéfinit les normes du monde professionnel, posant les bases d’un avenir du travail centré sur l’humain et l’épanouissement personnel.