Les États membres de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) maintiennent leur ambition de concrétiser la mise en place de l’ECO, la future monnaie unique régionale destinée à remplacer le Franc CFA. Ce projet stratégique a été au cœur des discussions lors de la 11ᵉ session du Conseil de convergence de la CEDEAO, qui s’est tenue le 3 mars 2025 à Abuja, au Nigéria. À cette occasion, la Commission de la CEDEAO a réuni les ministres des Finances ainsi que les gouverneurs des banques centrales des États membres afin d’évaluer les progrès réalisés dans la mise en œuvre de ce chantier monétaire d’envergure.
Une avancée décisive vers l’intégration monétaire
L’objectif principal de cette réunion était de faire le point sur l’état d’avancement de la feuille de route pour le lancement de l’ECO, une monnaie attendue avec espoir par les économies ouest-africaines. En effet, l’adoption d’une monnaie commune constitue un levier essentiel pour renforcer l’intégration économique et commerciale de la région, tout en réduisant la dépendance aux devises étrangères.
Le ministre nigérian des Finances, Adebayo Olawale Edun, a insisté sur l’importance de l’ECO dans le processus d’unification économique des pays de la CEDEAO. Selon lui, cette monnaie unique facilitera les échanges commerciaux et les investissements transfrontaliers, en supprimant les barrières liées aux fluctuations monétaires et aux taux de change instables.
Une monnaie au service du développement durable
Outre ses implications économiques, l’ECO est également perçue comme un outil fondamental pour améliorer les conditions de vie des populations ouest-africaines. « En instaurant une stabilité économique et monétaire accrue, l’ECO pourrait créer un environnement propice à la croissance et au développement durable dans la région », a affirmé Adebayo Olawale Edun.
Alors que la CEDEAO continue d’affiner les modalités de mise en œuvre de cette monnaie, les discussions autour de l’ECO s’annoncent déterminantes pour l’avenir économique de l’Afrique de l’Ouest. Le succès de cette initiative dépendra cependant de la capacité des États membres à harmoniser leurs politiques budgétaires et monétaires, garantissant ainsi une transition réussie vers une union monétaire forte et pérenne.