Après plusieurs années de repli, le marché immobilier amorce un nouvel élan en 2025. La conjoncture s’avère particulièrement favorable : baisse des taux d’intérêt, inflation maîtrisée et stabilisation des prix redonnent aux ménages un pouvoir d’achat immobilier accru. Cette dynamique ouvre des opportunités aussi bien pour les primo-accédants que pour les investisseurs.
Taux d’intérêt en recul : un levier puissant
La politique monétaire assouplie de la Banque centrale européenne joue un rôle clé dans cette reprise. Avec des taux historiquement bas, l’accès au crédit immobilier devient plus facile, permettant aux acheteurs d’acquérir des biens plus grands ou mieux situés.
En 2024, cette tendance avait déjà permis aux ménages de gagner en moyenne 5 m² supplémentaires sur une année. En 2025, la combinaison d’une légère hausse des revenus et de la stabilité des prix de la pierre (+0,4 % au niveau national) devrait renforcer cet effet.
Primo-accédants : un moment opportun pour investir
L’année 2025 offre un contexte idéal aux primo-accédants désireux de devenir propriétaires. Parmi les options les plus attractives, l’achat de biens énergivores (« passoires thermiques ») se distingue par son rapport qualité-prix avantageux.
Les logements classés G affichent en moyenne des prix 14 % inférieurs à ceux des biens mieux notés, soit un écart de 458 € par mètre carré. De plus, la marge de négociation est plus large : 5,9 % contre 3 % pour les logements classés A.
Autre avantage : contrairement aux investisseurs, les primo-accédants ne sont pas soumis à une obligation immédiate de rénovation pour habiter ces logements. Ils peuvent ainsi planifier les travaux selon leurs moyens, tout en bénéficiant d’un prix d’achat plus accessible.
Investisseurs : des stratégies gagnantes sur le long terme
Les investisseurs trouvent également de belles opportunités dans ce marché en mutation. La rénovation énergétique des passoires thermiques constitue une stratégie rentable, transformant ces biens sous-évalués en actifs performants.
Bonne nouvelle : il n’est pas nécessaire d’atteindre une classe énergétique optimale (A) pour les louer. Un passage à la classe E suffit à respecter la réglementation pour les neuf prochaines années. Cette flexibilité permet d’étaler les rénovations et d’optimiser les coûts.
Autre tendance en plein essor : l’investissement dans de grandes surfaces adaptées à la colocation ou au coliving. Dans les villes étudiantes et les bassins d’emploi dynamiques, ces biens, bien que plus énergivores, se négocient à des prix attractifs. Leur capacité à générer plusieurs loyers compense largement les charges énergétiques, offrant une rentabilité supérieure aux petites surfaces.
MaPrimeRénov’ : un coup de pouce prolongé
Grâce à un arrêté prolongeant son application jusqu’à fin 2025, MaPrimeRénov’ reste une aide précieuse pour les propriétaires de logements classés F et G. Cette subvention facilite les travaux de rénovation énergétique, notamment l’isolation et l’amélioration de la ventilation.
Les tendances à suivre en 2025
Impact de la loi de finances
L’éventuelle extension du prêt à taux zéro (PTZ), envisagée dans le cadre du projet de loi de finances, pourrait encore renforcer l’attrait du marché pour les primo-accédants.
Dynamique des grandes métropoles
Les logements énergivores restent concentrés dans les grandes villes, où la demande immobilière demeure forte. Cette situation offre un potentiel de valorisation important après rénovation, constituant une opportunité de plus pour les investisseurs.
En 2025, le marché immobilier s’inscrit dans une dynamique de reprise, portée par des conditions de financement attractives et des dispositifs incitatifs. Entre primo-accédants et investisseurs, chacun peut tirer parti de cette conjoncture favorable pour concrétiser ses projets.