Dans le monde de l’épargne et de la préparation à la retraite, la catégorie des seniors n’est pas homogène. Les comportements et stratégies d’épargne varient sensiblement selon que l’on soit un « jeune senior » (moins de 57 ans) ou un senior plus avancé (plus de 57 ans), comme le confirment les dernières études sur le profil des épargnants.
Deux segments bien distincts
Les seniors de moins de 57 ans, souvent encore en activité, sont majoritairement engagés dans une phase d’accumulation. Ils continuent à alimenter régulièrement leurs dispositifs d’épargne, qu’il s’agisse de l’épargne salariale, de l’assurance-vie ou du Plan d’épargne retraite (PER). Ces épargnants visent encore la constitution d’un capital ou d’une rente pour optimiser leur niveau de vie une fois à la retraite.
En revanche, les seniors de plus de 57 ans adoptent, pour beaucoup, une stratégie plus orientée vers la sécurisation et la préparation effective de la sortie. Certains envisagent des arbitrages, comme le passage progressif de supports dynamiques vers des supports plus sécurisés, en vue d’une utilisation prochaine de leur épargne.
Un rapport au risque qui évolue avec l’âge
Chez les plus de 57 ans, le rapport au risque tend à se modérer. À l’approche de la retraite, ces épargnants cherchent davantage de stabilité et se montrent plus prudents dans leurs placements, privilégiant les fonds en euros, les supports sécurisés ou encore la liquidité de leur épargne. À l’inverse, les moins de 57 ans restent généralement ouverts à une dose de risque, dans l’espoir d’améliorer la performance de leurs placements sur la durée.
Des objectifs d’épargne qui se précisent
Alors que les jeunes seniors sont encore dans une logique de constitution de patrimoine, les plus âgés affinent leurs projets de retraite. Certains planifient des compléments de revenus pour compenser une baisse attendue de leur pension, d’autres anticipent la transmission de leur patrimoine ou la couverture d’éventuels besoins liés à la santé.
Un enjeu important pour les acteurs du marché
Pour les assureurs et gestionnaires d’actifs, comprendre ces différences est essentiel. Adapter l’offre de produits et de services à ces deux segments permet de mieux accompagner les épargnants dans la préparation et la transition vers la retraite.
