Accord UE-Mercosur : Lula reste optimiste

Le président brésilien, Luiz Inácio Lula da Silva, s’est déclaré confiant mercredi quant à la conclusion d’un accord commercial entre l’Union européenne (UE) et les pays du Mercosur d’ici la fin de l’année. Il a affirmé que cette avancée pourrait se réaliser, même face à l’opposition de certains pays européens, dont la France.

Une détermination affichée face aux blocages

Lors d’un événement à Brasilia organisé par le groupe industriel CNI, Lula a réaffirmé son engagement envers cet accord. « Nous y parviendrons », a-t-il déclaré, soulignant ses négociations directes avec Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne. Il a ajouté que cette dernière disposait d’un mandat clair pour conclure l’accord, qu’il espère signer avant la fin de 2024.

Le Mercosur, qui regroupe le Brésil, l’Argentine, l’Uruguay, le Paraguay et, plus récemment, la Bolivie, poursuit ces négociations avec l’UE depuis environ 25 ans. Ce traité vise à établir un cadre commercial et économique renforcé entre ces deux blocs.

Une opposition agricole européenne persistante

Cependant, l’accord fait face à une vive opposition, notamment de la part des agriculteurs européens, et plus particulièrement français. Ces derniers dénoncent une concurrence qu’ils jugent déloyale, mettant en avant des standards environnementaux et sociaux moins contraignants dans les pays du Mercosur. Ils redoutent également une pression accrue sur les marchés européens, notamment pour les produits agricoles.

Un premier accord avait été annoncé en 2019, mais sa ratification a été retardée par des exigences supplémentaires de l’UE. Ces exigences concernent principalement des engagements clairs en matière de lutte contre la déforestation en Amazonie et le changement climatique, des sujets particulièrement sensibles en Europe.

Une course contre la montre

Pour Lula, la signature de cet accord représente une priorité économique et diplomatique. En réaffirmant son intention d’aller de l’avant, il met en lumière l’urgence pour les deux blocs de trouver un terrain d’entente, malgré les divergences persistantes. Reste à savoir si cette volonté politique suffira à surmonter les obstacles techniques et les résistances locales.