Retour d’expérience : de freelance à salarié porté

Juin 8, 2025 | Actualités, freelancing

Dans un monde du travail en pleine transformation, de nombreux professionnels choisissent la voie du freelancing pour plus de liberté. Mais cette autonomie a aussi ses limites : insécurité financière, gestion administrative lourde, absence de protection sociale… Face à ces réalités, certains freelances optent pour une alternative plus équilibrée : le portage salarial. Voici le retour d’expérience de Claire, consultante en communication, qui a fait le choix de passer de freelance à salariée portée.

1. L’appel de la liberté… et ses revers

Après cinq années comme salariée dans une agence de communication, Claire décide de se lancer en freelance en 2019. « J’avais envie de choisir mes clients, de gérer mon emploi du temps, de travailler à mon rythme », explique-t-elle. Rapidement, elle décroche ses premières missions, développe son réseau et goûte à la liberté tant recherchée.

Mais au fil des mois, les difficultés apparaissent : « Je passais beaucoup de temps à faire des devis, des relances de paiement, des déclarations fiscales. Et surtout, je n’avais aucune couverture en cas de pépin. »

La pandémie de COVID-19 accentue ces fragilités : « Plusieurs contrats ont été annulés. Je me suis retrouvée sans revenu pendant plusieurs semaines. »

2. Découverte du portage salarial

C’est lors d’un atelier pour indépendants que Claire entend parler du portage salarial. Intriguée, elle se renseigne et découvre un modèle qui lui offre le meilleur des deux mondes : l’autonomie du freelance et la sécurité du salariat.

« Je pouvais continuer à chercher mes propres missions, fixer mes tarifs, mais je devenais officiellement salariée d’une société de portage. Elle se chargeait de la facturation, des cotisations sociales, et je recevais un vrai bulletin de salaire chaque mois. »

Séduite, Claire saute le pas début 2022.

3. Une transition en douceur

Le passage au portage salarial s’est fait sans heurts. La société de portage choisie par Claire l’a accompagnée dans la transition :

  • Signature d’un contrat de travail en CDI,

  • Mise à disposition d’un espace en ligne pour suivre ses revenus, frais professionnels et cotisations,

  • Organisation de webinaires pour améliorer son positionnement commercial.

« Ce que j’ai tout de suite apprécié, c’est la simplicité. Plus besoin de courir après les clients pour les paiements, plus de stress administratif, et je cotise enfin pour la retraite et l’assurance chômage. »

4. Un quotidien repensé

Aujourd’hui, Claire continue à travailler à distance, gère ses propres missions, mais se sent plus sereine. « J’ai retrouvé de la stabilité, tout en gardant mon autonomie. Le portage me donne l’impression d’avoir un filet de sécurité. »

Elle cite aussi d’autres avantages : accès à une mutuelle, droits à la formation, possibilité de faire évoluer son statut en fonction de ses besoins.

5. Un modèle d’avenir ?

Claire n’est pas un cas isolé. De plus en plus de freelances, notamment dans les domaines du conseil, du digital, de la formation ou de l’ingénierie, se tournent vers le portage salarial. Ce modèle souple et encadré répond à une quête d’équilibre : travailler librement, mais sans se priver des droits fondamentaux du salariat.

Le parcours de Claire illustre bien les enjeux actuels du monde du travail. Si le freelancing offre des libertés précieuses, il peut aussi devenir une source d’isolement et d’insécurité. Le portage salarial apparaît alors comme une réponse concrète à ces défis, en alliant autonomie et protection. Une option à considérer pour tous ceux qui veulent entreprendre… sans se mettre en danger.