Le Bénin vient de marquer une nouvelle avancée majeure dans son processus de transformation économique. Le pays a conclu un nouvel accord avec le Fonds monétaire international (FMI), portant sur la sixième revue du programme MEDC/FEC et la troisième revue de la Facilité pour la Résilience et la Durabilité (FRD). Ce partenariat stratégique consolide la trajectoire réformatrice du Bénin, désormais cité comme un modèle émergent, surnommé le “Singapour de l’Afrique”.
Une croissance au-delà des prévisions
Selon le communiqué du FMI, l’économie béninoise a enregistré une croissance de 7,5 % en 2024, dépassant d’un point les prévisions initiales. Cette performance remarquable s’explique par la montée en puissance des exportations de produits transformés localement et par le dynamisme du secteur des technologies de l’information. À moyen terme, la croissance devrait rester soutenue, attestant de la résilience du modèle béninois.
Maîtrise budgétaire et performance fiscale
Le Bénin a atteint avec un an d’avance l’objectif de déficit public de 3 % du PIB, fixé par l’UEMOA. Cette réussite résulte d’une gestion budgétaire rigoureuse et d’une mobilisation efficace des recettes fiscales. En 2025, le déficit devrait encore reculer à 2,9 %, conformément à la loi de finances. Cette discipline budgétaire offre une marge de manœuvre accrue pour renforcer les investissements sociaux, notamment en matière d’éducation, de santé et de protection sociale.
Des réformes structurelles ambitieuses
Le FMI salue plusieurs réformes phares : la mise en place d’un guichet électronique unique pour les investisseurs, l’extension du cadastre foncier numérique à l’ensemble de Cotonou, et l’amélioration de l’accès au crédit pour les entreprises. Ces avancées renforcent l’attractivité du climat des affaires et positionnent le Bénin comme un pôle régional d’investissement.
Un engagement climatique affirmé
Sur le plan environnemental, le Bénin poursuit ses engagements en faveur de la résilience climatique. Après la réforme des subventions aux carburants, le gouvernement a adopté une législation de soutien aux énergies renouvelables.
Une taxonomie verte est en cours d’élaboration pour orienter les investissements privés vers des projets durables, tandis qu’une nouvelle loi-cadre sur la construction intégrant les risques climatiques vient d’être adoptée.