La Thaïlande a franchi un cap significatif en 2024, enregistrant 35,54 millions de visiteurs étrangers, dépassant légèrement l’objectif fixé par le gouvernement, selon les données officielles publiées lundi par le ministère du Tourisme et des Sports. Cette hausse de 26 % par rapport aux 28,15 millions de visiteurs de l’année précédente témoigne du rebond du tourisme, secteur clé pour l’économie thaïlandaise.
Une reprise portée par les initiatives gouvernementales
Après les ralentissements causés par la pandémie de Covid-19, la Thaïlande a redoublé d’efforts pour relancer son industrie touristique. Parmi les mesures phares, la levée des restrictions de visas pour les touristes chinois et indiens a joué un rôle central. Ces initiatives, combinées à des campagnes de promotion et des événements touristiques, ont attiré un afflux massif de voyageurs.
En 2024, la Chine a regagné sa place de premier marché émetteur avec 6,73 millions de visiteurs (+91 %), suivie de la Malaisie, de l’Inde, de la Corée du Sud et de la Russie.
Des recettes en hausse malgré une baisse des dépenses moyennes
Les touristes ont généré 1 600 milliards de bahts (environ 45 milliards d’euros) de recettes en 2024, un apport crucial pour une économie encore marquée par une croissance inférieure à ses voisins régionaux, avec un PIB attendu à +2,6 % cette année.
Cependant, un rapport de la Banque mondiale souligne que les touristes dépensent en moyenne 20 % de moins qu’avant la pandémie, posant un défi pour maximiser l’impact économique de cette reprise.
Objectifs ambitieux pour 2025
Le gouvernement thaïlandais espère maintenir cet élan avec un objectif de 39 millions de visiteurs en 2025, atteignant ainsi les niveaux records de 2019, avant la crise sanitaire. Alors que le tourisme représente une part essentielle de son PIB, le royaume devra continuer à innover pour attirer des visiteurs et encourager des séjours plus longs et plus dépensiers.
Ce rebond touristique est un signe encourageant pour la Thaïlande, qui cherche à consolider sa place parmi les destinations les plus prisées du monde, tout en s’adaptant aux défis post-pandémie